Je viens de lire cette article sur Maddyness
 
Me vient alors cette pensée que je vous livre.
 
Dans son fulgurant ouvrage « l’intelligence du travail » Pierre Yves Gomez explique que si l’homme cherche à rivaliser avec la machine il perdra forcément.
Là n’est pas sa valeur ajoutée. Il faudrait être un ouvrier fou pour espérer creuser plus vite que la pelleteuse dit-il.
 
Le numérique crée pourtant cette illusion de permettre à l’entrepreneur de créer des relations de confiance durables via l’automatisation numérique de sa prospection, de sa production ou sa gestion comptable. 
 
Que ce dernier point soit possible et un progrès est un fait, même si cela demande aux  experts comptables bien des efforts de transformation. 
 
C’est bien connu, une machine à laver ou une cafetière qu’il faut acheter  tous les trois ans en participe  du modèle économique actuel.
Ce pourrait devenir  un argument  des publicitaires pour faire acheter du périssable comme action sociale. 
 
C’est en tout cas la proposition que l’écosystème entrepreneurial fait avec un taux d’obsolescence des créateurs à 60 % (foi d’enquête sine INSEE)
 
L’absence de culture de la réalité de la création d’entreprise par les financeurs publics de cet écosystème n’est pas le seul motif. Il y a aussi l’espoir d’utiliser les 5000 milliards d’épargne des français, puisque l’Etat ne peut plus s’endetter et doit en plus en rembourser sa dette. Alors l’ingéniosité du marketing financier a inventé un nouveau marché : l’entrepreneuriat.
 
Imaginez un marché qui se renouvelle tous les 3 ans avec des achats  (ordinateurs, carte bleue, plaquette, site web, véhicule, honoraires d’experts,…) réalisé de manière quasi compulsive (sans comparaison ni prise de conseil) par des personnes ayant un peu d’argent (économies, pôle emploi, emprunts) et une faible culture de ce qu’ils achètent (ils étaient salariés).
Ajoutez une bonne pression numérique et un marketing publicitaire bien huilé pour se dépêcher à vite créer vite, concourir vite pour gagner 3 sous et un passage à la télé et voici ce marché devenir frénétique pour remplir le caddie.
 
Le pôle emploi ou les régions finiront bien par envisager des modèle d’orientation et d’accompagnement qualitatifs. Car, oui « l’accompagnement à la papa » a encore de beaux et justes jours devant lui. 
Les participants du dernier congrès pro-créa 2019 nous donnèrent de manière jubilatoire de belles raisons d’espérer avec la pièce théâtrale de clôture (que nous ne manquerons pas de vous passer ici)
 
Eclairer les confusions qui existent derrière les mythes, modes, transferts, stratégies et réalités du mot « entrepreneur » est un sujet que porte la FNPAE.
Ceci pour promouvoir les moyens d’actions nombreux et efficaces, de libération effective des potentiels entrepreneuriaux et des idées.
 
Vivement les prochaines assises du 10 décembre pour découvrir toutes ces pédagogies qui fondent une intelligence entrepreneuriale collective.
 
D’ici là pensons durable, agissons responsable et entreprenons … conscients !
nb L’image est celle du Tableau de la bonne aventure de La TOUR