Depuis 10 ans, d’accompagnement et sensibilisation à l’entrepreneuriat, il ne m’était pas arrivé de rencontrer un tel public d’ex-salariés.

Imaginez ! Sur 8 personnes, une seule seulement me questionnait sur les statuts et les aides du pôle emploi.

Les 7 autres challengeaient leurs business model, leurs propres capacités à entreprendre, les besoins de conseils, les modalités pour s’associer. Bien sûr il y avait aussi une qui partait un peu en « live » sur un projet un brin fantasmé. C’est le jeu, rêver est si bon.

Je n’en revenais pas. Les créateurs d’aujourd’hui (500 000 quand même…) sont soit terrorisés par les histoires de statuts, de RSI, de droits du pôle emploi, soit concentrés sur la seule maîtrise de leur métier que des facilités administratives ou techniques (autoentrepreneur, portage salarial, …) transformeraient comme par magie en revenus sonnants et non-trébuchants.

Oui, je vous dis ça parce que la réalité entrepreneuriale n’est pas ce qu’en croient les salariés, nourris aux paillettes du show bizz entrepreneurial.(découvrez cela facilement et gratuitement http://bit.ly/2sH6Bms)

Tant que vous êtes encore en poste donc, en prévision du jour (béni ou redouté) où le I de votre CDI vous rappellerait qu’il est « indéterminé», faites une petite cure de lâcher-prise salarial.

Aujourd’hui, avec à peine 10 % d’actifs dans l’entrepreneuriat pour au moins 30 % dans les pays Anglo-saxons, la révolution du travail n’en n’est qu’à son début en France.  Ce n’est qu’un retour aux sources puisque, rappelons-le, 60% des actifs étaient à leur compte avant la guerre. De là à penser que nous sommes tous des entrepreneurs innés, il y a qu’un grand pas que tous ceux qui veulent « vous aider à créer » vous inviteront à faire.

Or, aujourd’hui la création se fait dans le contexte très paradoxal où il n’y a jamais eu autant de facilités pour se lancer, autant de moyens pour bien le faire mais aussi autant de complexités (donc de richesses) à piloter un projet et si peu de créateurs qui choisissent les bons moyens pour réussir.

En fait, la création d’entreprise se fait aujourd’hui soit en situation d’urgence (à l’issue d’une rupture contractuelle douloureuse ou d’une recherche infructueuse) soit en situation d’euphorie (l’effet publicitaire, médiatique et politique présentant la création comme LA solution. En situation d’urgence, on ne réfléchit plus. Hop, sans y penser le consommateur met le produit dans le caddy.

Tout-un-chacun des créateurs ne cherche que de la solution concrète. Et hop dans caddy des agences web, logiciels de compta, cartes bancaires etc.

C’est ainsi que sur 500 000 créateurs annuels, à peine 100 000 prennent le minimum de temps pour penser à leur orientation, leur business model, leur formation et le choix du meilleur accompagnement.

Bingo pour les autres qui ne passent pas le cap des 3 ans pour les trois quarts. Impatients, non formés et … prêts à dépenser sans vraiment y regarder de près.

Le monde salarial n’a pas tant changé depuis 20 ans. Les initiatives de « libération des potentiels » sont, encore marginales (voir www.mom21.org)

La création d’entreprise, elle, est en mutation accélérée. L’effet start-up n’est qu’une partie très immergée de l’iceberg.

L’entrepreneuriat solo, très porteur il y a encore 5 ans, masque de nouveaux risques. Derrière le désir d’autonomie, de reconnaissance et d’allègement des charges de travail, l’ubérisation tertiaire (marchandisation des savoir-faire via les plateformes internet) se fait à marche forcée.

Or, c’est quand on est en poste que l’on peut réellement semer les germes d’une reconversion entrepreneuriale réussie.

  • En suivant tout d’abord toutes les propositions de formation touchant au développement personnel et la connaissance de soi (vous libérez ainsi la « holding personnelle » qui vous pilotera demain un nouvel avenir.) Vous pouvez ne pas attendre que votre DRH vous les propose, après tout commencez à prendre l’initiative avec ou sans le CPF (Compte personnel de formation).
  • En cherchant le plus possible d’entrer dans des entreprises dites « libérées » puisqu’elles font, précisément de l’intrapreneuriat le levier de leur croissance.
  • En réalisant le plus tôt possible un Bilan de ses potentiels à entreprendre afin de découvrir non seulement ses talents cachés, mais aussi les défis qu’on peut relever et le travail qu’il faut faire pour cela (formation, développement personnel et acculturation du vrai écosystème entrepreneurial).

Vous qui sentez que votre CDI pourrait prendre fin. Vous qui voulez qu’il prenne fin (besoin de reconnaissance, d’autonomie, d’un nouvel équilibre de vie, …), n’attendez pas d’être en situation de choc de la rupture ou de la recherche d’emploi infructueuse, pour éveiller votre esprit et votre cœur aux joies de la liberté responsable.

Travaillez sur vous pour mieux demain … vous faire bien travailler.
Accompagnants responsable du développement économique ou de la mobilité professionnelle, découvrez comment vous pouvez vous adapter à cette nouvelle donne