Le réseau des maisons de la transition entrepreneuriale, utilise parfois cette expression « d’entrepreneuriat intégral » pour certains des parcours de formation-accompagnement partenaire.

Qu’en est-il ?

Réponse d’Alain CHABRO, co-animateur des dispositifs.

L’entrepreneuriat intégral est une approche de l’entrepreneuriat qui vise à créer des entreprises prenant en compte non seulement la dimension économique, sociale et environnementale des impacts de l’entreprise mais aussi la santé physique, psychique, intellectuelle, relationnelle et spirituelle du ou des créateurs.

En effet, la démultiplication des injonctions à entreprendre, souvent issue de la marchandisation du travail comme du lien social, créé de nouvelles précarités voire dépendances pour plus de 500 000 créateurs chaque année.

Il s’agit donc, dès l’émergence de l’envie (ou de la contrainte) de créer une entreprise, d’envisager les impacts personnels et sociétaux et les moyens de les rendre positifs.

Car entreprendre ne relève pas que de la qualité ou l’originalité d’une idée.

L’entrepreneuriat fertile (qui porte des fruits) relève d’une juste conscience par le créateur des moyens requis et d’une posture particulière pour se mettre au service du projet.

Ainsi l’impact sera positif sur l’environnement et la communauté tout en étant économiquement viables et épanouissante pour le/la créateur et ses partie-prenantes.

Plus précisément, l’entrepreneuriat intégral consiste à concevoir des entreprises centrées sur les besoins de la société, en utilisant des méthodes de conception participatives pour s’assurer que les produits et services proposés répondent aux besoins des clients, de la communauté dans son ensemble, du ou des créateurs et de la nature.

L’entrepreneuriat intégral implique souvent des partenariats avec des acteurs locaux et des organisations de la société civile pour s’assurer que les entreprises contribuent réellement au développement de la communauté.

Les entrepreneurs intégraux sont souvent motivés par un désir de créer un changement social et de faire une différence positive dans le monde, plutôt que seulement gagner de l’argent. Ce désir étant souvent puissant, il pourrait leur faire oublier les contraintes auxquelles l’entrepreneuriat va les exposer. Il pourrait aussi les rendre plus fragiles aux sirènes des nombreux prestataires et acteurs de la création d’entreprise.

C’est pour cela que la formation et l’accompagnement de ces futurs entrepreneurs prend en compte la dimension intégrale de tout être humain…