Le règne des OGM s’immisce partout. Comme pour les OGM présents dans notre assiette, ils font connaître une mutation profonde à l’entrepreneuriat.

Poussé par l’urgence de l’emploi, la foi dans la bonne idée géniale ou les encouragements de beaucoup, le créateur (ex-salarié), oublie que son impératif est de devenir un professionnel en aptitude à changer en permanence et être, d’abord, Entrepreneur de lui-même. Il se pique de précipitation, de non confrontation et d’une réflexion de surface. Et le voilà bardé de ses Objectifs financiers Grossièrement Magouillés pour s’enregistrer et démarrer.

Or, la culture, la posture, les compétences spécifiques, les capacités concrètes d’engagement et de risque, la psychologie, le rapport à soi, au monde et aux autres sont autant de merveilleux engrais (naturels !) qui font, ou non, pousser une belle et jolie plante.

Les OGM c’est plus facile, plus rentable, plus rapide… Dans le domaine alimentaire on réalise que les méfaits à long terme sont coûteux pour la société…

Comme dans l’agriculture raisonnée où chaque graine est soigneusement choisie, l’entrepreneuriat fertile implique de bien comprendre son propre terrain personnel et professionnel puis mobiliser toutes les Forces Vives pour faire pousser harmonieusement tout ça…

Constater que plus de 70 % des entrepreneurs se lancent sans aucun accompagnement montre à quel point le chantier de l’entrepreneuriat libéré et sans OGM a de beaux jours devant lui …

C’est aussi tout l’enjeu pour les 30% de créateurs qui sollicitent autre chose que des aides et la clarification du bon statut. Il faut pour bien servir ceux-là, former les professionnels de l’accompagnement à l’investigation en profondeur des richesses humaines et professionnelles. La formation est également nécessaire pour les conseillers en création souvent nourris aux graines de comptabilité, du droit et de la fiscalité. Il en faut tout autant pour les conseillers emplois, coach et autres conseils en mobilité.

Mais ce qui manque le plus est le temps. Le temps pour travailler la terre, l’acclimater, l’enrichir et le temps pour prodiguer à la jeune pousse les soins qu’elle exige et … le tutorat dont elle a besoin pour ne point fléchir aux premiers souffles de concurrence venue…

L’industrialisation forcée des grands opérateurs privés ou publics de l’emploi ou de la création ne va pas forcément dans ce sens.

 

Le sans OGM se développe mieux dans les petites exploitations c’est bien connu.