Et voilà, Pierre est enfin sorti de sa boîte. Il a bataillé dur pour bien négocier son départ et maintenant il va pouvoir entreprendre.
Marre des reportings, des réunionites et des collègues qui partent en sucette sous la pression. C’est le moment. 2 enfants encore à charge pour seulement 4 à 6 ans. Il a un bon diplôme, a managé des équipes et une bonne idée.
Son expert-comptable qu’il a tout de suite rencontré à la sortie de sa boite, lui a fait son prévisionnel et lui fera sa gestion. Il a choisi les bons statuts pour être encore assimilé salarié, a bien calé le maintien de ses droits aux allocations chômage. Tout est bouclé. Il a versé son capital, pas très élevé car il n’avait pas d’investissements particulier et un peu de sous de côté. Pas d’associé ni de salarié. Des partenaires qui ont promis de lui envoyer des affaires. Son agence lui a conçu un beau site web qui sera bien référencé. Un fonctionnement bien souple pour s’ajuster. Il connait son métier et il a un bon réseau. Il va suivre un programme financé par la région pour apprendre les fondamentaux de la gestion d’une TPE. Pierre a même choisi un CRM avec 6 mois gratuits. Il ne veut pas être riche, ne fantasme pas sur le coup de devenir Bill Gates. Il va déjà tenir le cap de son niveau de vie actuel ce sera déjà bien. Pierre doit juste travailler encore 10 ans et revendre son affaire après. Bref tout se présente bien.
Pourquoi donc alors ce billet qui va lui mettre un bon coup de pied au derrière ?
Pierre a suivi un parcours que très peu de créateur suivent. Bravo il sort du lot (hélas très majoritaire) de ceux qui font tout seul et s’en tiennent à l’auto-entrepreneuriat ou la création sans se former. En fait pourtant, Pierre est peut-être en danger. C’est une probabilité statistique, pas une opinion.
Vous ne voyez pas pourquoi je dis tout ça ? Allez prenez quelques minutes pour chercher la ou les failles de son système en relisant ci-dessus.
Allez-y ! Relisez juste le début de cet article, juste pour voir si vous-même vous avez vu les points forts (les papillons) et les quelques illusions qui sont, peut-être à l’œuvre.
Allez-y relisez, ce n’est pas parce que vous me lisez sur le web qu’il faut tout faire tout vite. 😉
Oui, Pierre est, statistiquement du moins, en risque. Ce n’est heureusement pas irrémédiable. N’est-ce pas dans la fonction d’un chef d’entreprise de viser un objectif et … anticiper les risques
Premier mythe: celui de croire que son site et son réseau lui apporteront tout son business, il passe à côté de la joie immense qu’apporte un client qu’on est allé chercher soi-même. En plus c’est indispensable.
Tout seul ? Il fera tout, tout seul ? Passionnant de tenir tout seul les 4 fonctions que toute entreprise doit sécuriser (R&D, produire, vendre, gérer). Mais, le fera-t-il vraiment bien et longtemps ? Vous en connaissez des personnes qui sont autant créatives que rigoureuses, conceptuelles que pratico-pratiques, autant cerveau droit que cerveau gauche, autant porté à sortir rencontrer du monde qu’à rester s’occuper des dossiers ??? Comme il veut maintenir son niveau de rémunération passé, et, il passe à côté du papillon de l’aventure marketing par laquelle l’entrepreneur trouve des jolies mécaniques pour booster son business.
Autre illusion, quasi certaine, le maintien du niveau de rémunération. Il va falloir qu’il sorte 3 fois son besoin net en Marge. Or, à moins d’être un expert unique et très connu, statistiquement un ancien cadre ne conserve ou dépasse son niveau antérieur que s’il développe un business à plusieurs, ce qui de toute façon est la condition pour que le business soit cédé un jour.
Vient ici la création solo, sans associé ni emprunt. Juste le capital minimum. Pourquoi donc notre ami Pierre se prive-t-il d’être challengé par d’autres. Serait-il tout puissant ou aurait-il peur des autres ? Il perd ici la chance d’attraper un beau papillon celui de l’intelligence collective. Celui qui donne à l’argent emprunté une énergie plus farouche pour développer ses affaires.
Vous venez de lire, en quelques mots seulement, ce qui se dit à l’issue d’un diagnostic-booster de compétences entrepreneuriales (BCAE) ou une partie «Danse avec la banque – l’atelier ludique de désintoxication salariale ». Figurez-vous qu’il y a 6 autres mythes qu’un travail de questionnement permettrait de transformer en jolis papillons. La liberté se cache souvent derrière un petit effort, non ?
Les trouverez-vous ? Tentez votre réponse en commentaire auquel, il sera répondu.
S’il vous prenait à vouloir découvrir en prime pourquoi créer sa boite aujourd’hui est follement plus passionnant qu’avant mais sacrément plus aventureux, alors vous êtes à un clic de vous désintoxiquer des mythes ambiants pour attraper les papillons de la liberté entrepreneuriale.
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